jeudi 15 juillet 2010

Le Pays de Lapalisse

Situé à l’est du département de l’Allier, le Pays de Lapalisse est une Communauté de quatorze communes (8 600 habitants) centrée autour de la petite ville de Lapalisse (3 300 habitants). Créée en 1998 par le maire et conseiller général de Lapalisse, Bernard le Provost (1935-2007), cette structure intercommunale regroupait à l’origine cinq communes : Lapalisse, Saint-Prix, Barrais-Bussolles, Andelaroche et Saint-Etienne-de-Vicq. Au fil des années, la Com com du Pays de Lapalisse s’est élargie à la quasi-totalité des communes du canton de Lapalisse, à savoir : Billezois, Servilly, Saint-Christophe, Périgny, Saint-Pierre-Laval et Le Breuil. Alors que la commune de Bert, appartenant au canton de Jaligny-sur-besbre, a rejoint la Com com en 2002, seules deux communes du canton de Lapalisse n’appartiennent pas à cette structure intercommunale, il s’agit de Châtelus et d’Arfeuilles qui, dès 1996, ont préféré adhérer à la Communauté de communes de la Montagne bourbonnaise en raison du caractère « montagnard » de leur territoire.
Le Pays de Lapalisse (http://www.cc-paysdelapalisse.fr/) ne possède pas une véritable homogénéité géographique. Il s’agit d’un pays situé au contact des plaines de l’Allier et des piémonts cristallins des Monts de la Madeleine. De la plaine du Billezois jusqu’aux hauteurs du Breuil en passant par la vallée de la Besbre, les paysages du Lapalissois sont donc très variés. Il s’agit d’un territoire encore profondément rural qui, à l’image du département de l’Allier, a connu une réelle déprise démographique (11 000 habitants en 1968 – 8 300 habitants aujourd’hui pour le canton de Lapalisse). L’installation de néoruraux y est encore faible. Au point de vue politique, si la ville de Lapalisse appartient à un centre fluctuant, les communes occidentales du Pays de Lapalisse sont ancrées à gauche alors que les communes orientales et méridionales sont plutôt de droite.
Mais le Lapalissois existe-t-il vraiment ? Au point de vue historique, on peut noter une indéniable permanence dans l’organisation de l’espace car les contours de ce pays reprennent presque à l’identique ceux de l’ancienne seigneurie de La Palice. Mais de nos jours, la cohérence sociale de ce territoire doit beaucoup au rayonnement du bourg-centre de Lapalisse qui offre aux campagnes environnantes de nombreux services de proximité (trois supermarchés, agences bancaires, commerces, notaire, médecins, pharmacies, enseignement secondaire …).
Située sur l’ancienne Nationale 7 (contournement de la ville achevé en 2006), Lapalisse (http://www.ville-lapalisse.fr/) est un bourg-centre en déclin (3 700 habitants au milieu des années 70 – 3 300 habitants aujourd’hui). Le tissu industriel, fort de près de 450 emplois dans les années 70 (abattoirs, maroquineries, serrurerie, agro-alimentaire) s’est réduit, entre la fin des années 80 et la décennie 90, à environ 200 emplois. La principale entreprise de Lapalisse est société Forez-Porc (abattage et conditionnement de viande porcine) qui emploie une centaine de personnes. Beaucoup de commerces de la ville ont également fermé.
Lapalisse possède néanmoins un beau potentiel touristique : château de La Palice (XIIIe – XVIIe siècles) et Musée de l’Art brut créé en 1998 dans l’ancienne maroquinerie Barthelot. En revanche, la capacité d’accueil de Lapalisse est actuellement extrêmement faible.
Le développement et le renforcement d’un sentiment d’appartenance au Pays de Lapalisse sont deux véritables enjeux d’avenir. Le site internet PALICIA (http://www.palicia.org/) créé en 2007 par Stéphane Hug constitue à ce titre une entreprise originale de construction identitaire. Cette Com com compte néanmoins de belles réalisations à son actif : création de deux zones artisanales intercommunales situées sur le territoire de la commune de Lapalisse, d’un Office de Tourisme communautaire, d’une médiathèque, d’un stade communautaire situé sur la commune de Saint-Prix, mise en place d’un programme de rénovation des bourgs du Pays de Lapalisse ainsi que la création d’une bourse aux jeunes apprentis. Notons en revanche la difficulté actuelle à fédérer l’ensemble des offres touristiques de ce pays dans un vrai projet de territoire.